9 – Du 7 au 16 décembre : les copains, Wellington et Abel Tasman.

Mercredi 7 décembre : Aglagla ! Réveil froid (mais pas dans la Tortue), il y a des petites éclaircies alors on part vers le désert du Tongariro. Bon, on roule vers des montagnes qui n’existent pas : on les voit et elles disparaissent le temps qu’on arrive. On oblique vers le centre du parc, en route pour la piste 4×4 qui emmène à une station de ski. Il y a 14km et les 7 premiers sont indiqués pour voitures « normales » sur nos cartes… L’hiver et les tempêtes sont passés par là et finalement c’est 4×4 dès le début. Pas de problème pour nous, on hésite au moment d’un passage de rivière dont la berge de sortie forme toute de même une grosse marge mais cela passe tout seul.  

Le paysage change au fur et à mesure de la montée, on passe de champs de « petits buissons » à un désert volcanique avec des petits canyons. C’est rocailleux et ça nous rappelle l’Islande, surtout lorsque l’on quitte la Tortue pour aller se balader : le vent est fort et glacial ! Bien couverts, on se balade, on est seul au monde ! Lorsqu’il y a une éclaircie et que l’on est à l’abri des dunes, il fait bon et le sable noir est tout chaud. C’est très sympa mais les sommets restent dans les nuages donc on finit par rentrer. On n’aura pas vu les volcans aujourd’hui mais on a de chouettes souvenirs dans la tête.

Au retour, au passage dans la rivière on croise un van 4×4 avec un local qui semble ensablé. En fait, c’est un professionnel qui venait chercher en haut de la piste un couple de randonneur pour les ramener à la civilisation. Sauf que le conducteur s’est engagé dans la rivière et a voulu faire marche arrière devant la « marche » de la berge. Et en faisant marche arrière, il a roulé sur un poteau en acier couché dans la rivière. Le poteau lui a perforé le réservoir de gasoil et il est immobilisé au milieu de la rivière. Nous lui proposons de le tracter en hors de la rivière mais après réflexion il préfère attendre la dépanneuse en espérant que ce soit une 4×4 et qu’elle puisse le sortir de la rivière…

Pour le clin d’œil, on était venu lors de notre précédent voyage… Voici le Crapoto et la Tortue !

Jeudi 8 décembre : journée route aujourd’hui, on doit se rapprocher de Wellington.  On reprend donc la route qui longe le Tongariro et aujourd’hui on voit les volcans ! On prend des photos depuis la route, histoire de dire que l’on a vraiment vu le Mont Doom !

On s’arrête pour des courses à Palmerson North et un petit tour au musée. C’est un musée gratuit avec une partie sur l’histoire de la NZ (pas terrible pour nous), sur la vie quotidienne dans les années 50 (marrant, avec les pubs de « vacances » et le petit magasin), une partie sur la nature locale (chouette) et le cycle de l’eau (top).

Comme on approche de Noel, il y a aussi « Santa’s Cave » qui est une attraction ancienne avec des vieilles poupées (qui font un peu peur) qui représente des scènes de l’atelier du Père Noel. C’est marrant, avec les chansons de Noel qui vont bien.

On roule ensuite de nouveau pour aller à la plage à Otaki. On se cale tranquillement sur la plage de galet. Les grands construisent une cabane en bois flotté, trouvent une corne de vache et une côte…

C’est Muffin’s day alors on a un bon dessert. Tout ce qu’il faut pour passer une bonne nuit.

Vendredi 9 décembre : On se réveille avec le soleil et on prend la route pour Wellington. Notre objectif aujourd’hui est d’aller au magasin de Weta Cave et d’arriver vers midi à Owhira Bay à Wellington (c’est un spot de bivouac gratuit réglementé mais comme c’est en bordure de capitale, c’est vite plein).

On fait quelques emplettes chez Weta. On fait quelques photos de l’intérieur mais pas de l’extérieur puisqu’il pleut à torrent et que ça donne moins envie d’aller titiller les Trolls (ouf, on a déjà fait ça à Auckland).

On arrive à Owhira Bay à midi (quel timing !) et il y a de la place….Et oui, quand il pleut fort, bizarrement, les gens ne vont pas à la plage ! On savait depuis 1h qu’il y aurait de la place car on est en contact avec Audrey et Mickael qui y sont déjà arrivés. On avait rencontré Mickael il y 6 ans au SVA de Nantes où il nous avait donné un coup de main, on avait un peu discuté mais comme d’habitude sur ce genre d’évènement on n’avait pas eu trop le temps. Donc plutôt que de se revoir à Nantes on a préféré attendre d’être au  bout du monde ! On savait depuis le mois de juillet qu’on y serait en même temps. Mais depuis nos arrivées respectives, on était partie dans des directions différentes. Cela fait 5-6 jours qu’on se suit de près.

Aprem pluie-école (oui, oui, il y a école !)

Et ce soir, apéro papote dans le Tortue (qui est plus apte à loger 7 personnes que le petit van des copains).

Samedi 10 décembre : c’est sous le soleil qu’on part tous les 7 vers le musée Te Papa Tongareva (le musée national de la Nouvelle-Zélande). « Te Papa Tongareva » veut dire « la malle aux trésors », et effectivement ce musée est un petit bijou ! On y est resté 4h sans voir le temps passer. Petit résumé des expositions…

Galipoli – our War : il s’agit d’une exposition développée avec les studios Weta. Cela raconte l’histoire de la bataille de Galipoli, pendant la première guerre mondiale en Turquie à travers le destin de 8 kiwis.  Les mannequins géants sont incroyables et criants de vérité. C’est super bien fait et très pédagogique. Ça prend aux tripes. En photos quelques mannequins et un une carte postale particulière… Le courrier de guerre était bien évidement contrôlé, on le savait évidement, mais voir une reproduction de carte où il est noté noir sur blanc que ta seule possibilité est de rayer des lignes et de signer, ça donne une autre dimension à la censure. Ça c’était très parlant pour les enfants.

Te Taiao – La nature : Cette exposition sur la nature est partagée en 3 partie.

La première concerne la faune et la flore locale, passées et actuelles. C’est interactif et l’on peut observer des photos, des animaux empaillés, des petits reportages animaliers, etc.

La deuxième partie est sur la géologie et les risques sismiques en Nouvelle-Zélande. On y trouve un simulateur de tremblement de terre, des plaques tectoniques à faire bouger… On peut aussi créer un tsunami. Autant dire qu’on en a profité pour faire une session d’école !

La dernière partie concerne l’écologie et la protection de la nature.      

           

Te Marae : cette partie est le cœur de musée avec des sculptures maories magnifiques. C’est très beau, mais j’avoue que j’aurais bien aimé un peu plus d’explication.

Mana Whenua : cette exposition se concentre sur la culture maorie et notamment sur la navigation. On y trouve de splendides pirogues et même le « bateau de Vaiana ».

Il y a aussi une grande partie (mais je n’ai pas le titre de l’exposition) sur les déplacements de population et sur l’adaptation de ces populations en Nouvelle-Zélande. Cela va des années 50 avec des déplacements « obligatoires » décidés par l’Angleterre au sein de ses colonies, aux années actuelles avec des populations qui fuient des conflits ou des génocides. C’est intéressant pour les adultes, un peu moins pour les enfants donc on est passé assez vite.

Au dernier étage, il y a Toi / L’Art. Bon je ne vous cache pas que cela nous parle un peu moins, surtout après plus de 3h de visite, quand il est déjà 13h30… Un truc sympa néanmoins : le miroir qui permet de faire des kaléidoscopes dans une partie d’exposition spéciale pour les enfants.

On est tous ressorti ravis de ce musée. On passe vite fait faire des courses puis on retourne au bivouac. On a de la chance, une place se libère pile quand on arrive. Déjeuner à 15h face à la mer, puis direction la plage.

En fin de journée, on couche les enfants et on va discuter de la suite du programme (enfin, c’était l’idée de base) dans le Van des copains. On papote avec vue sur la mer quand soudain… des dauphins ! On file chercher les enfants (Syoban dormait déjà) et on reste là à les regarder jouer dans les vagues. C’est Top pour notre dernière nuit dans l’île Nord.

Dimanche 11 décembre : Aujourd’hui, on passe dans l’île sud ! Les gars sont malades donc en fait on ne fait pas grand-chose le matin à part la préparation des sacs et des sandwichs… A 13h30, notre bateau prend la mer. Avec les filles, on fait un petit tour, on profite de la vue. On arrive à Picton, dans l’île sud, vers 17h30. On roule se poser et se reposer le long de la Wairau River. On arrive avec un peu de nuage mais le spot est Top.

Lundi 12 décembre : On ne bouge pas aujourd’hui, il faut laisser le temps aux malades de se remettre…Et puis un spot en bord de rivière avec le soleil, il faut en profiter ! Balade, douche, lessive, balade, bouquinage au soleil, session pêche ! On est cool…

Mardi 13 décembre : Réveil tranquille, petit dej dehors au soleil avec Mickael et Audrey qui nous ont rejoints hier soir après leur traversée.

Le programme du jour est de partir vers Nelson pour trouver de l’eau, faire des courses, passer chez un garagiste (un problème de sonde de thermostat moteur), et passer à l’Isite prendre des infos sur les randos dans le parc Abel Tasman.

En cours de route, on se rend compte qu’on se rallonge et du coup on file directement sur Motueka, la ville la plus proche de l’entrée du parc. On y trouve tout ce dont on a besoin. On hésitait sur la suite du programme, mais la météo étant correcte mercredi et jeudi on décide d’aller se poser au camping afin de pouvoir marcher mercredi. On a de la chance de ne pas encore être en pleine saison (les grandes vacances des kiwis commencent samedi, à partir de là, c’est compliqué d’être à Abel Tasman) puisque du coup on débarque au camping sans avoir réservé. Mickael et Audrey aussi, plus tard dans la journée, toujours sans réservation.

Petite session « temps calme » dans les hamacs et on part à la plage faire des châteaux.

Mercredi 14 décembre : Aujourd’hui, on marche ! Bon, on se réveille avec de la bruine, c’était prévu donc on ne s’inquiète pas trop. Effectivement, le temps qu’on soit prêt le soleil est arrivé et il fait chaud.

On part donc sur le chemin des douaniers du parc Abel Tasman. C’est un haut lieu de la randonnée dans l’île Sud, tous les campings sont pleins du 18 décembre à fin janvier… Et bien, comme c’est un chemin pas bien large on est content que tous les touristes ne soient pas encore là car sinon, ça doit bouchonner.

On suit la côte, ça monte, ça descend. On alterne les vues sur la mer bleue, le sable jaune et les fougères. C’est franchement top. On arrive à notre objectif : Apple Tree Bay (mais où ont-ils vu des pommiers ??) après 2h de marche, comme on avait prévu. On enlève nos chaussures pour gouter l’eau avant de se poser pour déjeuner.

Bon, les nuages et la pluie arrivent, on va s’abriter sous un pin, on remet des jambes à nos pantalons, on utilise les serviettes de plage comme couverture. Ça change de la chaleur de la matinée… Pic-Nic avalés, on reprend la route car les nuages ne sont pas terribles. On prend quand même le temps de regarder l’otarie qui est sur le bord de la plage.

Après 1h de marche retour, on arrive à une nouvelle plage et le soleil est de nouveau là ! Ni une, ni deux, tous en maillots dans l’eau super claire… L’eau n’est pas encore très chaude puisqu’on est juste au début de l’été mais c’est quand même super agréable. De quoi se rebooster pour la fin de la rando.

On aura marché 11km aujourd’hui, et Syoban n’aura été qu’un petit peu sur les épaules (après le repas, à l’heure de la sieste). Les petits Kiwis ont donc super bien marché, on est fier d’eux.

On termine la journée par des jeux de société et un apéro bien mérité !

Jeudi 15 décembre : Il pleut, il pleut, il pleut… On est content d’avoir bien géré notre planning et d’avoir pu profiter hier. Aujourd’hui, nous n’avons pas le même plan avec Audrey et Mickael. Ils partent vers le Nord d’Abel Tasman et le cap Farewell alors que nous avons prévu d’y revenir à la fin de l’été. Nous prévoyons d’aller nous poser à Cobb Reservoir, un campsite dans la montagne, pour quelques jours. Oui, étant donné qu’il faut 2h30 pour y aller avec 1h de route qui tournicote suivi d’1h30 de piste playmobil (les petites pistes où on ne peut croiser personne parce qu’il y a la montagne d’un côté et la falaise de l’autre), il faut mériter ce campsite et y rester !

On fait donc un gros ravitaillement et on prend la route… Route dans les nuages, c’est un peu flippant par moment mais le pilote est parfait ! On arrive avec des nuages mais on se sent bien à cet endroit, on est seul dans une grande prairie, en bord de rivière, entouré de montagne.

Bon, on le savait, les sandflies sont aussi de la partie et elles sont voraces ! Le camion est plutôt étanche grâce à nos supers moustiquaires, donc on fait attention quand on ouvre la porte et une fois que nous avons exterminé celles qui sont rentrées, on est plutôt tranquille. Et quand on va dehors, on sort les pantalons longs, les manches longues et on s’agite….

Vendredi 16 décembre : On se réveille dans les nuages après une grasse matinée (c’est rare !). Le programme du jour est simple :

  • rattraper la semaine d’école car comme il faisait beau et qu’on voulait en profiter on n’a pas travaillé depuis lundi…
  • profiter des moments de soleil pour aller se balader.
  • Essayer d’attraper des poissons è Bon, bah on est toujours bredouille !

Rien d’exceptionnel mais des journées qu’on aime bien quand même à profiter de la Nature. On essaye aussi d’organiser un peu la suite de notre périple : à priori on part vers l’ouest !

Posted on: 18 décembre 2022, by :

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