3 – Eté 2022 – Péripéties administratives… Partir au bout du monde, Facile ?

Alors, alors, nous vous avions conté le début des péripéties du voyage du camion (ICI), il est maintenant temps de s’intéresser aux humains de l’expédition.  Car à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous sommes toujours en France… Plus pour longtemps, mais quand même (#quandestqu’onpart !).

Donc, pour partir à l’étranger, il y a tout un tas de choses à prévoir…. Et forcément, tout ne se passe pas comme prévu.

Alors, je préviens tout de suite, l’article est plutôt long et sans photo, donc pour ceux qui ont la flemme, la partie « croustillante » de l’aventure commence au point n°5 !

  1. Avoir des passeports

Là, relativement facile mais juste long. Les passeports des enfants étaient périmés donc comme on savait que ça prenait du temps, j’ai pris rendez-vous en février pour poser les dossiers en avril et les passeports sont arrivés en Mai.

  1. Avoir des permis internationaux

Pour les adultes (forcément)… Procédure à faire en ligne, c’est simple, mais le délai d’attente est looooong ! Il aura fallu 11 semaines pour qu’on les reçoive… Demande faite en avril, reçu en aout.

Il n’y a pas besoin de permis internationaux partout mais pour la NZ c’est obligatoire.

  1. Choisir une assurance

Alors là, il y a beaucoup de solution et d’option…

Pour l’assurance, nous étions restés à la Maif la fois dernière car nous restions en Europe, partant « peu » de temps hors du territoire français. Cette fois, nous gardons la Maif pour la maison (celle qui ne bouge pas et reste en France 😉 ), ce qui nous permet d’avoir un minimum d’assurance pour les objets contenus dans la Tortue.

Nous avons ensuite souscrit en plus chez AVI-International (AVI et Chapka sont les 2 grosses assurances de voyageurs long-cours, il y a du positif et du négatif chez les 2, là clairement c’est le porte-monnaie qui nous a fait choisir). Je le précise juste pour rassurer les anxieux de la famille, oui oui nous sommes bien couverts 😉

  1. Choisir une banque internationale

Lors de notre premier voyage en Nouvelle Zélande, notre visa « Working Holiday Visa » nous permettait d’ouvrir directement un compte néo-zélandais (à la KiwiBank, hyper facile). Nous aurions bien aimé recommencer mais comme nous n’aurons qu’un visa de Voyage, ce n’est pas possible.

Du coup, la question qui se pose est : «  Banque en ligne ou pas ? ». Alors là, on se lance dans les comparateurs et tout et tout. Ça nous prend la tête quelques jours, et puis finalement nous n’optons pas pour l’option la moins chère, mais pour l’option la plus simple au niveau de notre tranquillité d’esprit (et éviter de jongler entre pleins de comptes) : nous restons dans notre banque française en faisant la demande d’une carte « World Elite » de façon à supprimer tous les frais bancaires (liés aux paiements, retraits, virements, etc…) à l’étranger.

Je précise que nous avons fait ce choix car notre conseiller bancaire est hyper réactif et permet toutes nos opérations à partir d’échanges mail. Si cela n’avait pas été le cas (par exemple avec l’ancienne banque de Stef où tout prenait 1000 ans), nous aurions probablement choisi une autre solution.

  1. Obtenir le Graal : les visas ! C’est là que l’article devient intéressant…

Les visas… Alors, je vais commencer par préciser tout de suite : pour un voyage inférieur à 3 mois, il n’y a pas de demande de Visa à faire. La France fait partie des pays bénéficiant de l’exemption de visa pour la Nouvelle-Zélande, il y a donc uniquement une demande de NZ-ETA à faire en ligne (réponse dans les 72h après paiement, pas de refus sauf si passeport connu de l’immigration avec des « soucis »).

Mais ça aurait été beaucoup trop simple ! Pour un voyage au bout du monde avec un envoi de Tortue, on ne se voyait pas rester juste 3 mois…. Notre dernier séjour en NZ avait duré 8 mois, et c’était déjà trop court à notre gout #slowtravel.

Donc on regarde ce que l’on peut faire pour rester plus longtemps : le Travel Visa. Ce visa permet de rester jusqu’à 9 mois : sachant que Stef a 11 mois de congé sabbatique, qu’on veut aussi passer à Hong-Kong et être de retour mi-juillet au plus tard, c’est le top pour nous ! Mais voilà, lorsque l’on se renseigne la Nouvelle-Zélande est toujours fermée à cause de Covid ! L’ouverture des frontières est prévue progressivement à partir du mois de mai 2022, et les demandes de Travel Visa ne rouvrent qu’à partir du…. 1er aout ! Et là, ceux qui ont suivi se souviennent que la Tortue est partie prendre le bateau….mi-juillet ! Et oui, on a fait un gros paris, sinon ce serait beaucoup moins stressant drôle !

Donc le 1er aout, on est dans les starting-blocks pour faire les demandes ! Mais…. Ben oui, il y a un « mais »…. Comme les demandes étaient bloquées, on n’avait pas eu accès à l’intégralité des documents demandés, donc après déjà 2 bonnes heures d’administratif (pour créer les demandes, le compte pour suivre, etc.) on s’aperçoit qu’il faut des documents traduits par un traducteur assermenté : livret de famille, document d’acceptation de congé sabbatique (histoire que la NZ voit bien que l’on a une date de reprise de boulot, donc qu’on ne cherche pas à s’installer illégalement en NZ), document de la banque disant qu’on a suffisamment de sous pour subvenir à nos besoins (celui-là, on le fera faire directement en anglais par la banque). Donc là, c’est un peu le brans-le-bas de combat, et Stef gère comme un chef en trouvant une traductrice qui nous fait ça en urgence pour « pas si cher que ça ». Donc tous les soirs pendant 3 jours je (Elise) passe plusieurs heures sur le site de l’immigration pour remplir tout ce qui peut l’être… Avec double ou triple vérification pour ne pas faire d’erreur. Ainsi le 4 aout à 23h30, ça y est, les demandes sont complètes, payées et envoyées, ouf !

Commence alors, l’attente… On sait que cela va prendre un peu de temps car tout le monde s’y prend en même temps après 2 ans de fermeture totale des frontières. On prend notre mal en patience, on part en vacances. Fin aout, un copain qui a fait sa demande le 11 aout reçoit son visa, on se dit cool, cool, ça ne devrait plus tarder. Début septembre, on regarde où est le bateau qui transporte la Tortue, l’arrivée de celle-ci à Auckland est prévue pour le 19 octobre, donc on a le temps. On se dit que de toute façon tant que le bateau n’a pas franchi le canal de Panama, nous n’avons pas besoin de nos visas (ou de nos billets d’avion). On décide d’aller faire un tour à Minorque (ici et ). Retour de Minorque le 29 septembre, le bateau passe Panama le 30 septembre et…. Nous n’avons toujours pas nos Visas.

Autant dire que le stressomètre remonte ! Quoi vous n’avez pas de stressomètre vous ? Sinon, le nombre de tablette de chocolat (ou de bacs de glaces) dont vous avez besoin lors d’un moment de stress peut le remplacer.

Nous décidons de passer à l’action ! On va téléphoner pour voir où en est notre dossier et surtout essayer d’obtenir la réponse à une autre question : « Peut-on demander le NZ-ETA en attendant que notre demande de Travel Visa soit examinée ? » Histoire de quand même pouvoir rentrer en NZ récupérer le camion et commencer le voyage.

Bon, c’est le week-end, donc il faut attendre un peu : dimanche soir 21h ! Pourquoi dimanche soir 21 h ? Et bien tout simplement car cela correspond à lundi matin 8h en Nouvelle-Zélande, heure d’ouverture des bureaux de l’immigration. Dimanche soir donc, portable chargé, c’est parti… pour de la musique d’attente, encore et encore… On dine, on regarde une série… 30min…1h…1h30…. 1h50…  « Hello, How can I help you ? », ça y est, on y est enfin ! On explique rapidement la situation, le gars que nous avons au téléphone trouve notre dossier, regarde rapidement. Il nous rassure : il voit que c’est en cours, qu’il ne voit rien qui bloque et qu’il reste quelques documents à vérifier. Il nous demande de patienter le temps qu’il envoie une note à sa collègue qui suit le dossier pour qu’elle s’en occupe. On entend le clavier, on patiente et….Boum, ça raccroche. Ben oui, on venait d’atteindre les 2h de communication donc Free coupe l’appel automatiquement ! Ainsi, on a raccroché à la figure d’un kiwi qui était en train de nous aider, et qu’on ne pourra jamais remercier…. Il est maintenant 23h, on est en pleine montée d’adrénaline (vite, du chocolat !!!), mais si on rappelle on va se retaper de l’attente, tout reprendre à zéro…. On regarde et on voit que le service est ouvert jusqu’à 22h (NZ), donc que c’est ouvert le matin jusqu’à 11h (France). On se rassure comme on peu, on l’a entendu écrire un mémo, le fait que l’opérateur coupe doit être fréquent, on va se coucher et on se dit qu’on rappellera demain matin.

Nuit plus ou moins agitée, vous imaginez bien…

Mardi matin, allumage de téléphone et … Mail qui nous attend : les visas ont été approuvés, il n’y a plus qu’à aller les récupérer dans notre compte « immigration » ! Ouf !!! Ça y est, on a nos précieux sésames ! On va enfin pouvoir y aller !

  1. Les billets d’avion

Ayant enfin nos visas, il faut que l’on rejoigne Auckland. On regardait un peu les sites des compagnies ces derniers jours et on voyait bien qu’il y avait de moins en moins de place… C’est plein chez Emirates jusqu’au 27 octobre, plein chez Cathay Pacifique, chez Singapour Airlines…. Il nous reste donc : Lufthansa, mais ce n’est pas hyper clair. On souhaite aussi s’arrêter un peu à Hong Kong en rentrant donc ça complique un peu le bazar. On essaye d’appeler la « hotline », bon, malgré un numéro français, il s’agit d’un call-center délocalisé et on comprend moins bien la personne que l’on a au téléphone que le Kiwi de la veille…. Pour finir, on appelle une agence qui nous fait les simulations et qui pose une option le temps d’augmenter nos plafonds de paiement. Aller hop, il est 14h, le mardi 4 octobre et ça y est, nous savons enfin quand nous partons !!!

Astuce Kiwi :

Si les compagnies aériennes affichent qu’elles n’ont plus de place de disponibles, il faut passer par des agences de voyages. En effet, les compagnies aériennes doivent surement être obligées d’attribuer des places à des « sous-traitants ». Pour nous, plus de place chez Lufthansa alors qu’on en voyait de disponibles sur internet. Hop, on est passé par l’agence de Carrefour Voyage (histoire d’avoir un endroit sérieux/proche  chez qui râler en cas de soucis).

  1. Le reste des trucs à gérer….

En vrac, nos premières nuits à Auckland, les abonnements divers, le ménage, les bagages, etc… Les documents pour le covid aussi, l’ESTA car on a 4h de transfert à San Francisco, etc… Je ne rentre pas dans les détails, sauf si vous avez des questions précises et là en commentaire ou en MP on pourra vous donner les infos… Et il y a encore des trucs à gérer pour le camion, donc ce sera dans un prochain article quand on sera au bout du monde !!

Donc ça y est, c’est la fin de cet article immense, plein de bla-bla et de rebondissements ! Départ samedi 22 octobre (tick-tack….tick-tick….tick-tack….) pour une arrivée à Auckland lundi 24 !!

Posted on: 19 octobre 2022, by :

1 thought on “3 – Eté 2022 – Péripéties administratives… Partir au bout du monde, Facile ?

  1. Bonnes explications bien stressantes!
    Bravo pour votre détermination et rassuré que vous soyez à la MAIF: lorsque notre camion a été pillé au Sénégal, la MAIF n’a pas hésité à nous rembourser les choses volées sur déclaration de confiance, considérant que le véhicule étant habitable était une extension de notre habitation !

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